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Article publié le mercredi 19 octobre 2022 revu le samedi 7 janvier 2023
Gestion de contenu Web
Chaque outil dispose de sa cohorte de thuriféraires et de celle de contempteurs... Drupal n’échappe pas à cette règle, et de surcroît, son apparente complexité et sa longue courbe d’apprentissage le rendent tout particulièrement sensible aux attaques farouches.
Drupal est un outil modulaire. C’est sa force et c’est pourquoi on l’aime. C’est sa faiblesse et c’est pourquoi on le déteste. Ces deux points de vue antinomiques sont en fait parfaitement conciliables !
On ne peut produire avec le noyau de base (core) qu’un site Web fruste et simple. Mais en utilisant quelques modules, on dépasse les capacités des autres CMS.
Mais la difficulté pour choisir parmi la pléthore de modules, parfois faisant presque la même chose, l’impossibilité de savoir si ce module sera maintenu ou non, l’obligation parfois de charger des modules pour faire fonctionner d’autres modules, la trop grande complexité inutile du paramétrage de certains modules, bref tout cela consomme du temps au développeur, et c’est bien le temps que l’on facture au client. Et au risque finalement d’utiliser 25 modules pour faire tourner un site qui plantera à l’adjonction du 26ème incompatible.
Et le dernier problème, celui de la migration : le passage de Drupal 4 à 5 fut difficile pour les utilisateurs, de 5 à 6 laborieux, de 6 à 7 quasi-impossible sans refaire le thème graphique. Ces assertions sont prouvées par les déclarations du fondateur de Drupal, Dries BUYTAERT, qui a du rassurer les webmestres sur la migration de Drupal 8 vers la version 9. Il a déclaré que ce ne sera pas un problème. Car plus la migration est laborieuse, plus la tentation d’abandonner l’outil pour un concurrent sera grande.
Infographie du mode d’évolution de Drupal :
Oui, un outil aux paramétrages plus simples et aux limitations plus drastiques (WordPress, Spip, Joomla) semble parfois avoir plus d’intérêt que Drupal pour monter un site rapidement.
Les 6 défauts de Drupal sont les suivants :
En plus de ces défauts, Drupal demande du temps d’investissement en veille et en test, ajoutant à cela la piètre ergonomie contre-intuitive de l’arrière-guichet de Drupal 6. C’est parfois décourageant, et tous les "coups de gueules" des "contre" témoignent d’un besoin de défoulement après un énervement face à l’outil. Cela m’est arrivé aussi. Un peu de persévérance est nécessaire, et dans les moments de découragement, même si de surcroît la communauté française est peu prolixe, il faut vraiment s’accrocher à l’idée que si le produit était vraiment mauvais, il n’y aurait pas près d’un million d’utilisateurs dans le monde. Et le site de la Maison Blanche tournerait sous Joomla.
Non, un outil plus simple d’approche n’est pas toujours substituable à Drupal. Si son temps d’apprentissage est long, Drupal reste en tête du peloton des bons outils CMS (beaucoup diront que ce n’est pas un CMS mais un "framework", mais je n’entrerai pas dans ce débat). Mais il est certain qu’au final, il faut choisir avec soin les projets pour lesquels le choix de Drupal sera pertinent.
Il y a des milliers d’articles sur les webforums qui encensent les qualités ou dénoncent les limites des CMS, tentent de les comparer à l’aide de métaphores oniriques ou de verbiage pseudo-scientifique. On y trouve aussi parfois de vraies remarques pertinentes.
Alors, le meilleur CMS, lequel est-ce ? ... celui que vous maîtrisez le mieux !
Drupal ? Faut vraiment plonger !
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